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Publié le mardi, 3 juin 2014 à 17h45

Garçon garçon, La vecchia vacca de Salvatore Calcagno

Par Marco Lotti

Une scène de La vecchia vacca

Une cuisine ordinaire, une table en formica, des chaises, et des taches de Nutella, des odeurs de café. Dans la pénombre, les silhouettes des femmes se détachent. Elles préparent une collation pour l’enfant. Un giron familial féminin.

Chacune à sa manière vit la maternité, l’enfantement ou l’absence de l’enfant. L’une ne parvient pas à donner le lait, une autre veut donner celui qu’elle n’a plus, une troisième garde son bébé dans son ventre. Trois femmes, trois "vaches" en proie à leur trop-plein d’amour, s’acharnent sur le petit Battisti, quasi nu, qui dévoile peu à peu ses fantasmes et ses effrois quant à la mère nourricière.

Ce jeune homme, ombre de lui-même, entre le Tadzio de Mort à Venise de Visconti, ou l’ange exterminateur du Théorème de Pasolini, tentera toute sa vie d’échapper à l’inévitable reproduction du schéma originel, au manque infini d’amour qui transforme toute relation en tyrannie et en avilissement.

Informations pratiques
  • 104
  • 5 Rue Curial, 75019 Paris ‎
  • 7 juin 2014 à 17h