Archives Musique traditionnelle

Publié le lundi, 23 janvier 2012 à 18h33

Lucilla Galeazzi en concert dans Bella Ciao

Par Karima Romdane

Lucilla Galeazzi revient à l'Espace Kiron avec le spectacle Bella Ciao pour une soirée unique le vendredi 17 février. Dessiner les contours de la musique italienne, c’est un peu comme tenter de définir les limites de la Méditerranée. Il est de coutume d’affirmer qu’en Italie, tout se fait en musique : on naît en musique, on aime en musique, on se hait en musique, bref tout se chante et l’on chante tout. En 1959-60, ce sont les débuts du chant social italien, qui se tourna très vite vers les traditions musicales orales. Leur propension à intégrer les événements historiques et à les restituer à travers des chansons en font de véritables témoignages de l’évolution d’une société en plein développement. Les implications socio-politiques de telles musiques étaient évidentes, la préservation des identités culturelles régionales se confondant avec la résistance à une société industrielle conservatrice.

Impossible de résister à cette voix gorgée de soleil, à ce charisme qui conquiert tous les publics, à cette diseuse incomparable ! Lucilla Galeazzi est la grande prêtresse du chant populaire italien, qui contient en lui toute la mémoire d’un peuple, ses passions, ses sentiments mais aussi ses luttes sociales. Née à Terni, en Italie, elle se rapproche de la musique populaire de l’Ombrie pendant ses études universitaires, et étudie le chant avec la soprano Michiko Harayama et avec la basse Gianni Socci. Après ses études, en 1977, elle entre dans le Quatuor Vocal de Giovanna Marini, avec laquelle elle collabore jusqu’en 1994 pour de nombreux spectacles et disques. Parallèlement, elle mène une carrière de soliste dans des salles prestigieuses.

Le chant populaire italien contient en lui la mémoire de tout un peuple, ses passions, ses sentiments mais aussi ses luttes sociales, dans un pays où la pauvreté a longtemps touché une large part de la population. Ce Bella Ciao rappelle à juste titre le combat des années 1950 pour une vie meilleure. Cette chanson servit de titre à un spectacle mythique qui vit, en 1964, Giovanna Marini et Giovanna Daffini, entonner le chant des “mondine” (les émondeuses, ces femmes ployant sous le fardeau du travail dans les rizières de la Plaine de Pô) devant le public chic du Festival des Deux Mondes à Spoleto - un immense scandale et le début d’une bouleversante épopée musicale.

Elle rend un vibrant hommage à ses ainées, tout en offrant ses propres succès : La Tarantella dei Baraccati, les très célèbres Ah Vita Bella, Voglio una casa, Quelle Parole, ou l’émouvante berceuse Sogna fiore mio. S’accompagnant de sa guitare, elle sait aussi compter sur son complice Davide Polizzotto, guitariste virtuose. Rires, tendresse, histoires immémoriales, ces deux musiciens nous transportent sous le soleil d’Italie.

Au programme: Ah Vita, bella, Quelle Parole, Sogna fiore mio, Per Sergio, Tarantella dei Baraccati, Voglio una casa, Quante stelle nel cielo, Bella Ciao …

Avec: Lucilla Galeazzi, Canto et Davide Polizzotto, guitares

Autres dates : les 15-16 février Théâtre André-Malraux (92 Rueil Malmaison), le 18 février à Sedan (Ardennes), le 24 mars Espace Prévert à Savigny-le Temple (77).

Pour en savoir plus : www.lucillagaleazzi.com

Informations pratiques
Espace Kiron plan d'accès
10, Rue de la Vacquerie 75011 Paris (M° Voltaire). Tarif plein 20€
Dates : vendredi 17 février 2012 à 19h30 Tarif préférentiel pour nos internautes 15€ au lieu de 20€
pour obtenir la réduction réservez par téléphone en citant l'Italie à Paris au 01 48 24 16 97

Lucilla Galeazzi
Espace Kiron, 17 février 2012 tarif préférentiel