Archives Cinéma

Publié le mercredi, 31 juillet 2013 à 08h00

Fiction ou réalité ?

Par Emilie Voisin

C’est le neuvième film de Ozpetek, dans lequel on retrouve les thèmes chers au réalisateur italo-turc: le milieu homosexuel et trans, la scène, la frontière très fragile entre la réalité et la fiction, la mélancolie des origines perdues.

Mais cette fois-ci on parle aussi de fantômes, de secrets, de trahison, de mort mais toujours avec beaucoup d’humour et d’ironie.

Le personnage principal, Pietro (Elio Germano), à fleur de peau, incurable rêveur romantique, doute beaucoup de lui-même et a du mal à accepter son homosexualité ; il a la passion pour la cuisine et l’art de la table (autre thème récurrent dans le cinéma d’Ozpetek) mais veut devenir acteur : il rencontrera une troupe de théâtre un peu particulière…

Le film devient alors une galerie de personnages excentriques, entre deux mondes, deux époques. La cousine de Pietro (la formidable actrice Paola Minaccioni), par exemple, est un personnage haut en couleurs et en potentiel comique ; comme toutes les femmes chez Ozeptek, elle est pétulante, drôle, volontaire mais fragile aussi.

Les réponses aux questionnements de Pietro (et du réalisateur ?) et la libération arrivent par la parole, l’art, l’acceptation de soi et de son originalité : la découverte d’un monde nouveau, sans repères mais aussi sans limites…

film de ferzan ozpetek, magnifica presenza
Critique du film Magnifica presenza