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Publié le vendredi, 23 septembre 2011 à 07h00

L’Egisto, un opéra de Marco Marazzoli et Virgilio Mazzocchi

Par Karima Romdane

Populaire et truculente, morale et poétique, une fresque italienne de 1637 reprend vie à l’Athénée. Mélangeant Commedia dell’ Arte et envolées lyriques, L’Egisto, perle baroque, se dérobe à toutes les règles pour mieux défendre la poursuite du désir.

Premier opéra italien représenté en France en 1646, L'Egisto de Marco Marazzoli et Virgilio Mazzocchi est également considéré comme le tout premier opéra bouffe. Inspiré du Décaméron de Boccace, et d'abord appelé Chi soffre speri (ou « que celui qui souffre espère »), il met en scène pour la première fois dans l'histoire de l'opéra des personnages de la Commedia dell'Arte et des figures de la vie italienne contemporaine : ici donc, pas de héros ni de dieux. Écrit par Giulio Rospigliosi, cardinal et futur pape, le livret présente une intrigue complexe autour d'un noble ruiné mais fier, amoureux d'une riche veuve ; tour à tour symbolique, morale, burlesque ou chevaleresque, elle permet de faire connaissance avec une vingtaine de personnages hauts en couleurs issus de couches sociales différentes et aux caractéristiques vocales diverses.

Ce projet tentera de reconstituer une œuvre inédite où chanteurs lyriques et acteurs dotés de voix "populaires" se produisirent ensemble - chose rarissime, chacun dans leurs emplois, au service d'un même langage musical encore largement expérimental en cette première partie du XVIIe siècle.

Autour du spectacle : vendredi 21 octobre 2011 de 19h à 19h30, entrée libre. Avant la représentation, Barbara Nestola, musicologue, nous éclaire sur l’œuvre de Marco Marazoli et Virgilio Mazzocchi, en salle Christian-Bérard.

Marco Marazzoli (1602-1662) – musique, principales œuvres : Dal male il bene, La Vita humana, L’Amore trionfante dello Sdegno.

Virgilio Mazzocchi (1597-1646) – musique, principales œuvres : Vespro della beata Vergina, La Genoinda (L’Innocenza defesa), San Bonifacio.

Giulio Rospigliosi (1600-1669) – livret, principales œuvres : Il Sant’Alessio, Dal male il bene, La Baltasara.

Jérôme Correas – direction musicale. Après avoir étudié le clavecin et la basse continue auprès d'Antoine Geoffroy-Dechaume, Jérôme Correas se tourne vers le chant. Premier prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris suivi de deux années à l'Ecole d'Art Lyrique de l'Opéra de Paris, Jérôme Correas chante depuis avec de nombreux chefs le répertoire baroque aussi bien que celui des XIXe et XXe siècles (William Christie, Jean-Claude Malgoire, Christophe Coin, Sigiswald Kuijken, Michel Corboz, Marek Janowski, Jesus Lopez-Coboz, Gabriel Garcia-Navarro, Donato Renzetti, Jean-Bernard Pommier, Arie Van Beck…), sous la direction desquels il enregistre également plus d'une trentaine de disques.

En 1997, il fonde Les Paladins, associant sa double formation d'instrumentiste et chanteur au service d'œuvres vocales et instrumentales inédites ou peu connues, et fait ainsi redécouvrir des œuvres de Carissimi, Mazzocchi, Hasse, Porpora, Luigi Rossi, Mouret ou Desmarest… En 2003, Jérôme Correas est invité à diriger l'Israel Camerata dans le Stabat Mater de Pergolèse pour une tournée à Jérusalem et Tel Aviv. Enfin, il déploie une activité pédagogique : à l'Académie de Lanciano et de Lecce (Italie), au Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay, au CNSM de Paris, à la Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles ainsi qu'au Festival Juiz de Fora (Brésil – à la demande du ministère des Affaires Etrangères et de l'AFAA), pour des master classes. Jérôme Correas est professeur de chant baroque au CNR de Toulouse.

opéra en italien surtitré de Marco Marazzoli et Virgilio Mazzocchi (1646). Durée 3h10. Livret : Giulio Rospigliosi. Direction musicale : Jérôme Correas. Mise en scène : Jean-Denis Monory avec L'Ensemble Les Paladins.


Production : Fondation Royaumont | coproduction : Arcadi, L’apostrophe – Scène nationale de Cergy- Pontoise et du Val d’Oise, Festival Baroque de Pontoise I KPMG, mécène de l’Unité scènique de la Fondation Royaumont | avec l’aide à la diffusion d’Arcadi et le soutien de la Fondation Orange | dans le cadre de Suona italiano I coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Informations pratiques
Athénée théâtre Louis-Jouvet plan d'accès
7 rue Boudreau – 75009 Paris (M° Opéra, Madeleine - RER Auber). Plein tarif : de 43 € à 19 €, tarif réduit : de 35 € à 15 € (plus de 65 ans, demandeurs d’emploi), tarif jeune -30 ans : de 21,50 € à 9,50 €
www.athenee-theatre.com
Dates : Du 19 au 23 octobre 2011 : mercredi 19, vendredi 21 et samedi 22 octobre à 20h, dimanche 23 octobre à 16h
Tarif préférentiel pour nos internautes 33€ (au lieu de 43 en orchestre/corbeille) et 24€ (au lieu de 31 en balcon) et jeu-concours des places à gagner pour la générale du 18 octobre (terminé) réservé aux abonnés à notre lettre
pour obtenir la réduction réservez en précisant « italieaparis.com » par téléphone au 01 53 05 19 19 de 14 à 18 heures, imprimez cette page et présentez-la à la caisse

L'Egisto
Athénée théâtre Louis-Jouvet, du 19 au 23 octobre 2011 tarif préférentiel