Divine Party, un montage de fragments de la Divine Comédie de Dante et de poèmes de Kafka

Par Francesco Romanello

Divine Party, ou la Divine Comédie de Dante en musique. Dessinée en triptyque (Inferno, Purgatory et Paradise Party, visibles selon les jours en partie ou en intégralité), cette folle entreprise alterne des textes de Dante chantés en italien avec des poésies ou des courts récits de Kafka chantés en allemand.

Inferno Party se veut comme un désordre polyphonique de voix et de langues dans un espace saturé d’événements sonores et d’expériences visuelles en tumulte. Dans Purgatory Party, la parole de Dante et les fragments de Kafka continuent à s’entremêler en formant une matière sonore tourmentée et suspendue. Enfin, dans le troisième volet, Paradise Party, la vitesse des sons s’accélère dans un bordel divin et très rock. Entre effondrement, suspension, accélération, il est au spectateur de trouver son chemin.

Divine Party se vit comme un cabaret chaotique et hallucinatoire, où musique, geste et parole dérèglent les codes habituels de la représentation théâtrale et nous conduisent ailleurs.

Spectacle inclassable aux influences multiples, de l’art brut au punk au cinéma muet, Divine Party dégage un amour fou pour la langue et l’écriture, et une inventivité éblouissante qui nous réconcilie avec l’entropie.

Les trois volets sont présentés les uns à la suite des autres ou séparément. Les spectateurs sont libres de choisir l’une ou l’autre des séances ou de revenir le lendemain voir une partie qu’ils n’ont pas vue la veille. Durée 1h10 chaque volet | Intégrale 3h30.

Divine Party, musique originale et mise en scène d'Alexis Forestier; lumière : Matthieu Ferry; arrangements et dispositifs sonores: Antonin Rayon et Julien Boudart; images: Cécile Saint-Paul.