Publié le vendredi, 10 février 2012 à 18h30
Opéra au cinéma Cosi Fan Tutte de Mozart, retransmission du Festival de Salzbourg
L'Arlequin lance un cycle dédié à l'opéra, qui commencera avec l'œuvre de Mozart, Cosi fan tutte…étrange opéra en apparence, voici le Mozart le plus futile, le plus léger. Cosi n'a pas la charge sociale des Noces, la puissance métaphysique de Don Giovanni, le charme initiatique de La Flûte. Et pourtant… d'aucuns le considèrent comme LE grand chef-d'œuvre.
Sous couvert de chassé-croisé amoureux, de sautillant marivaudage, Da Ponte et Mozart atteignent à une sorte d'épure, transcendant l'intrigue et la musique pour gagner les éthers de l'art absolu. Sous le regard de deux apprentis sorciers, deux frères et deux sœurs se perdent dans l’alchimie du désir. Il y a des faux soldats, des faux Albanais, un faux médecin, un faux notaire, mais surtout des faux-semblants et des faux amis… Et l’on voudrait que les sentiments soient éternels et que le cœur n’ait pas d’intermittences ? Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’embrouillent et tout le monde perd.
Le Marivaux le plus abstrait et, déjà, le Musset le moins complaisant se retrouvent dans la polyphonie vertigineuse de ce concerto à six voix. Après Les Noces et un Don Giovanni passés à la postérité, le metteur en scène Claus Guth s’attaque à ce classique très attendu du Festival de Salzbourg. Sur les reliefs d’une fin de soirée arrosée, les 6 chanteurs investissent un Loft moderne qu’envahit progressivement une surprenante pinède, symbole des trahisons qui peu à peu se tissent. La surprise vient du traitement du rôle d’Alfonso, habituellement père bienveillant, bien différent de ce Deus ex Machina diabolique que campe un Bo Skovus admirable. Les autres chanteurs ne sont pas en reste, à commencer par la soprano française Patricia Petibon dans son interprétation music hall survoltée.
Cosi Fan Tutte opéra Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, durée 3h30 avec entracte (Acte 1 : 1h 32min | Acte 2: 1h 38min). Livret de Lorenzo Da Ponte. Retransmission du Festival de Salzbourg. Enregistré en Août 2009. Direction musicale : Adam Fischer. Mise en scène : Claus Guth. Avec : Miah Persson (Fiordiligi), Isabel Leonard (Dorabella), Topi Lehtipuu (Ferrando)
76, rue de Rennes 75006 Paris (M° Saint-Suplice). Tarifs : 25€ et 20€ (sur présentation de la carte des Écrans de Paris). Places en vente sur place, sur Allociné et Fnac
Date : Mardi 14 février 2012 à 20h15
Sous couvert de chassé-croisé amoureux, de sautillant marivaudage, Da Ponte et Mozart atteignent à une sorte d'épure, transcendant l'intrigue et la musique pour gagner les éthers de l'art absolu. Sous le regard de deux apprentis sorciers, deux frères et deux sœurs se perdent dans l’alchimie du désir. Il y a des faux soldats, des faux Albanais, un faux médecin, un faux notaire, mais surtout des faux-semblants et des faux amis… Et l’on voudrait que les sentiments soient éternels et que le cœur n’ait pas d’intermittences ? Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’embrouillent et tout le monde perd.
Le Marivaux le plus abstrait et, déjà, le Musset le moins complaisant se retrouvent dans la polyphonie vertigineuse de ce concerto à six voix. Après Les Noces et un Don Giovanni passés à la postérité, le metteur en scène Claus Guth s’attaque à ce classique très attendu du Festival de Salzbourg. Sur les reliefs d’une fin de soirée arrosée, les 6 chanteurs investissent un Loft moderne qu’envahit progressivement une surprenante pinède, symbole des trahisons qui peu à peu se tissent. La surprise vient du traitement du rôle d’Alfonso, habituellement père bienveillant, bien différent de ce Deus ex Machina diabolique que campe un Bo Skovus admirable. Les autres chanteurs ne sont pas en reste, à commencer par la soprano française Patricia Petibon dans son interprétation music hall survoltée.
Cosi Fan Tutte opéra Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, durée 3h30 avec entracte (Acte 1 : 1h 32min | Acte 2: 1h 38min). Livret de Lorenzo Da Ponte. Retransmission du Festival de Salzbourg. Enregistré en Août 2009. Direction musicale : Adam Fischer. Mise en scène : Claus Guth. Avec : Miah Persson (Fiordiligi), Isabel Leonard (Dorabella), Topi Lehtipuu (Ferrando)
Informations pratiques
Cinéma l'Arlequin (395 places)76, rue de Rennes 75006 Paris (M° Saint-Suplice). Tarifs : 25€ et 20€ (sur présentation de la carte des Écrans de Paris). Places en vente sur place, sur Allociné et Fnac
Date : Mardi 14 février 2012 à 20h15
