Match musical au Festival Classique au vert : France Vs Italie

Par Karima Romdane

Dans le cadre du Festival Classique au vert qui se poursuit jusqu'au 15 septembre 2013 au Parc Floral, les 7 et 8 septembre, un match musical opposera la France à l'Italie.

Au cours de ce match amical, les dribbles sont des triples croches. Et si les drapeaux sont brandis, c'est juste pour mettre en valeur l'esprit musical particulier d'un pays à l'autre : l'élégante poésie de la musique française au tournant du XXe siècle et la virtuosité pyrotechnique de la musique italienne.

Samedi 7 septembre à 16h : L’élégance à la française…
Le fil rouge caché des dédicaces traverse le concert du samedi. Le premier grand quintette de la musique française, celui de Franck, est dédié à Saint-Saëns, au piano lors de sa création. Ysaÿe dédia à Fauré son « Poème élégiaque » qui influencera le « Poème » de Chausson. Lequel dédiera ce  « Poème », inspiré d'une nouvelle de Tourgueniev, précisément à Ysaÿe qui en fera la création… Cassé, le fil rouge ? Non, car Debussy fut séduit par le « Poème », comme il le fut par celui de Mallarmé, « L'après-midi d'un faune » qui lui insufflera « Prélude à l'après-midi d'un faune »…
Pour servir ce brillant parcours, l'Ensemble Syntonia, et la violoniste Sarah Nemtanu, par ailleurs premier violon de l'Orchestre National de France.
Avec : Ensemble Syntonia Sarah Nemtanu  violon.

Au programme :
César Franck Quintette avec piano, en fa mineur (1er mvt)
Eugène Ysaÿe, Poème élégiaque , op. 12
Camille Saint-Saëns, La muse et le poète
Claude Debussy, Prélude à l’après-midi d’un Faune (trans. Benoît Menut)
Ernest Chausson, Poème pour violon et orchestre, op.25

Dimanche 8 septembre à 16h :…La vivacité italienne !
Dimanche, l’Italie est mise à l’honneur. Pour commencer, l'Ouverture de « l'Italienne à Alger » composée en 27 jours par un Rossini de 21 ans et qui remportera un succès triomphal et immédiat. Puis, le premier mouvement du « Concerto n°1 » de Paganini, qui exige de l'interprète des qualités d'agilité exceptionnelle, ce qui n'effraie pas le violoniste Laurent Korcia. Ils sont de la même veine, en plus d'appartenir à la même patrie : pas étonnant que Paganini ait composé des variations sur l'air « I Palpiti » extrait de « Tandrede » de Rossini. Enfin, la « Symphonie en ut » du tout jeune Bizet, virtuose et véloce comme Rossini : il l'a écrite à 17 ans en 1 mois !
Avec : L'Orchestre de Chambre de Paris Jean-Jacques Kantorow direction, Laurent Korcia, violon.

Au programme :
Gioachino Rossini, Ouverture de « l’Italienne à Alger »
Fritz Kreisler, Concerto in one movement (d’après le Concerto n°1 en ré majeur op.6 de Paganini, tr. du 1er mouvement)
Niccolo Paganini, « I Palpiti » pour violon et orchestre (extrait de Tancrède)
Georges Bizet, Symphonie n°1 en ut majeur