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Publié le lundi, 6 mai 2013 à 18h30

Cavalleria Rusticana, opéra en concert de Pietro Mascagni

Par Karima Romdane

L’opéra Cavalleria Rusticana est présenté en version concert avec chœur, le mercredi 29 mai 2013, par le Chœur et orchestre philharmonique international, sous la direction d’Amine Kouider, Artiste de l’UNESCO pour la paix, avec la participation des solistes Patrice Berger, baryton, Nathalie Espallier, mezzo, Patrick Gareyt, ténor, et Catherine Manadaza, soprano.

Créé en 1890, Cavalleria rusticana (Chevalerie campagnarde) est un mélodrame en un acte du compositeur italien Mascagni. "En Sicile, durant le dimanche de Pâques : une histoire de jalousie entre Turiddu, Santuzza, Alfio et Lola, qui mène au meurtre de Turiddu." Turridu, un paysan, est fiancé à Lola. Les jeunes gens souhaitent se marier, mais le jeune homme part à l’armée. A son retour, il apprend le mariage de sa fiancée avec Alfio, le charretier. Par dépit, il séduit Santuzza et lui promet le mariage, tandis que Lola, coquette et jalouse, entreprend de reconquérir son premier amour. C’est alors qu’intervient le mari offensé, nous sommes en Sicile, le duel est inévitable. Cavalliera rusticana est un drame rural sombre, pathétique, en un acte, qui rompt avec la tradition dramatique héroïque des dernières décennies.

Avec le rôle principal tenu par un humble travailleur, un contexte, celui de la Sicile et de ses codes d’honneur répandus dans le monde agricole pauvre de l’Italie de la fin du XIXe siècle, nous sommes en effet très éloignés des grandes causes politiques, des puissants et autres nobles personnages, rois, reines, héros chers aux grands auteurs vieillissants ou déjà disparus (Musset, Hugo, Heine, Verdi, Wagner). C’est la fin d’un credo artistique.
En réaction au romantisme finissant, une nouvelle génération de jeunes écrivains, artistes et musiciens commence à s’affirmer et participe à un courant d’inspiration sociale proche du réalisme français qu’incarnent Flaubert et Maupassant : le vérisme. C’est le triomphe de la « tranche de vie », s’inspirant de la « vérité ».
Ainsi en va-t-il chez l’écrivain Giovanni Verga, ami de Zola, auteur de la nouvelle qui a inspiré le livret et donné son nom à l’œuvre. Nous sommes dans les années 1880. En musique la nouvelle génération tente de reconquérir un public populaire que les dernières œuvres de Verdi a délaissé.
En 1889, le musicien Pietro Mascagni (1863-1945), compositeur inconnu vit à Cerignola petite ville des Pouilles. Il y est professeur de musique et chef du petit orchestre local. La vie n’est pas facile et le jeune homme décide de participer à un concours organisé par l’éditeur Milanais Sonzogno. Les consignes sont contraignantes, un opéra en un acte, sur un sujet, bien entendu, réaliste. Il choisit une intrigue simple, empreinte de réalité populaire, que Verga situe en Sicile. L’acte unique de l’œuvre s’ancre dans un univers concret : c’est le jour de Pâques, on imagine l’église qu’évoque la sonnerie des cloches, on voit le peuple, représenté dans sa vérité quotidienne, qui chante au rythme de chansons populaires. Le public ne s’y trompe pas, c’est lui qui est sur scène.

Les bénéfices issus de la vente des programmes seront reversés au Programme de l’UNESCO de scolarisation des enfants des rues au Burundi, projet qui a déjà scolarisé près de 4 000 enfants que la guerre, la maladie et la misère ont livrés à une extrême précarité.

Cavalleria Rusticana, Opéra en un acte composé par Pietro Mascagni. Durée 1h30. Livret de Giovanni Targioni-Tozzetti et Guido Menasci, inspiré d'une nouvelle de Giovanni Verga. Par le Chœur et orchestre philharmonique international, direction d’Amine Kouider. Avec : Patrice Berger (baryton), Nathalie Espallier (mezzo), Patrick Gareyt (ténor), et Catherine Manadaza (soprano).
Informations pratiques
Maison de l'Unesco
125, Avenue de Suffren 75007 Paris (M° Ségur, Cambronne). Tarif plein : 35€, Personnel UNESCO : 27€. Pour réserver  le site de la Fnac ou par mail : cpi@cpiweb.fr
Date : Mercredi 29 mai 2013 à 20h30