Carte blanche à Aldo Romano : jazz legend avec Philip Catherine et Emmanuel Bex

Par Karima Romdane

Le rôle premier du club est de proposer aux musiciens des rencontres inédites. Celle là est née il y a douze ans sous notre impulsion et aujourd'hui ils sont inséparables et prennent un plaisir extrême à chaque apparition. Le bonheur du jazz avec trois personnalités incontournables du jazz européen. Un rencontre au sommet.
Aldo Romano, le ''frappeur de jazz'' est un batteur atypique, aussi incisive devant ses caisses que dans les interviews. Aldo Romano distille ses coups de baguettes comme d'autres dégustent du bon vin : avec un raffinement qui n'empêche jamais l'ivresse. Inventeur du jazz nomade, Aldo se joue des conventions et ne cesse d'avancer pour changer la donne... Infatigable touche à tout il fut successivement guitariste, chanteur, compositeur (plus de 400 chansons dont certaines pour Claude Nougaro ou Henri Salvador) puis à partir de 1961, il devient l'un des batteurs les plus sollicités du jazz français. Il joue au hasard des rencontres dans diverses formations avec Keith Jarreth, Stephano Di Battista, Jenny Clark, Michel Petrucciani ou encore Emmanuel Bex. Protagoniste dans les années 70 du mouvement Free Jazz, il utilise déjà le son électronique et les samplings bien avant les "petits jeunes" du très actuel électro-jazz.

Philip Catherine est incontestablement un des meilleurs guitaristes de jazz. D'un père belge et d'une mère anglaise, Philip Catherine grandit en Angleterre puis à Bruxelles où ses parents s'installent en 1948. Il a collaboré avec Charles Mingus, Chet Baker, Dexter Gordon…, foulé les scènes du monde, imposé un son unique. Le jazz semble littéralement s’échapper de ses doigts. Son jeu entrelace sensualité, classicisme et innovations. A 70 ans, il continue inlassablement d’explorer de nouveaux horizons. Compositeur hors pair, il désire aussi mettre sa guitare au service des plus grands.

Emmanuel Bex est un pianiste hors du commun qui a grandi dans les conservatoires (Caen, Paris, Bordeaux), où il multipliera les prix. En 1982, il rencontre Eddy Louiss et l’orgue Hammond devient son instrument de prédilection. Dès lors, il multipliera les collaborations qui mettront en exergue ses talents de compositeur et de leader. Victoire de la Musique jazz 2002 avec BFG ( Bex, Ferris & Goubert) , Emmanuel Bex s’oriente ensuite vers un projet assez différent et sous son nom : "Jazz(z)" (Django d’or 2003), composé de deux trios, le premier acoustique au piano, et le second à l’orgue, électrique.

Avec : Philip Catherine – guitare ; Emmanuel Bex – orgue Hammond ; Aldo Romano - batterie