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Publié le samedi, 4 juin 2011 à 01h39

Francesca Sand, Giorgio Petracci. Aucun lieu, nulle part

Par Ilaria Venneri

Le 4 juin 2011 la galerie Fin Avril inaugurera l'exposition « Aucun lieu, nulle part » dans laquelle seront présentées les photographies de Francesca Sand et les dessins de Giorgio Petracci. Les deux jeunes italiens, nous invitent à partager leur première exposition dans la Ville Lumière.

Sand exposera une série de photographies représentant des intérieurs parisiens habités par des présences imprégnées par la multitude d'esprits qui hantent ces vieux appartements. Des innombrables vies y sont passées, vécu, nées et mortes, sans doute. Nous découvrons ces personnages occupés à tisser un lien avec eux, un fil subtil qui jaillit à travers le regard délicat et lyrique de Sand qui, par le biais surtout du noir et blanc saisit le « genius loci » protecteur et gardien, qui somnole dans les objets, les murs, les meubles. La présence des objets devient, un moyen expressif capable de clarifier sa propre conception du réel. Il s'agit d'une conception qui plonge ses racines dans le rêve, le silence et notamment le symbole. "Ne pense pas charnellement sinon tu es chair, mais pense symboliquement alors tu es esprit". Ainsi le Christ exhortait Nicodème.

La composante symbolique est en effet la clés pour mieux comprendre son œuvre. Elle n'est pas froide référence littéraire, mais, encore une fois, moyen privilégié pour annoncer des réalités inconnues. Les symboles employés renvoient à la force créatrice de la nature et de la vie ainsi qu' à la religion. Les œufs éparpillés sur le ventre seront ainsi symbole d'une floraison en puissance, de la peur d'assumer son propre épanouissement, du fait que ce sont des œufs destinés à être mangés non pas à donner une nouvelle vie. Concept, celui-ci souligné encore plus par le visage voilé.

La symbolique maternelle de l'eau n'est pas confiée à la mère, mais à l'image tendre et floue de sa grande-mère afin que ses propres racines soient projetées encore plus loin. Le grand arbre de la vie qui offre chaleur, nourriture et protection.

Et puis la Vierge Douloureuse, La mère qui pleure son fils et qui plie sa tête face à Dieu en lui disant « Je suis la Fille de ton Fils ».Sa douleur déchirante devient alors le point de rencontre entre l'humain et le divin.

Et pour conclure, le corbeau. Figure sinistre dans la pensée commune, il représente nos vérités intimes, non pas celles des autres. Son cri nous apporte des vérités douloureuses, mais ce n'est que après être descendu aux enfers que l'on peut espérer saisir la lumière. Le corbeau est un messager qui emmène la parole divine à travers un chant menaçant et inquiétant.

Informations pratiques
Galerie Fin Avril
14, rue de Deguerry 75011 Paris
Tel. +33 (0)1 49 29 07 74
Dates : Du 4 juin 2011 au 18 juin 2011
Inauguration le 4 juin 2011 à 18h
Aucun lieu
Galerie Fin Avril, Du 4 juin 2011 au 18 juin 2011