Publié le mardi, 22 mai 2012 à 18h00
L'Amour des trois oranges, opéra de Serguei Prokofiev d'après Carlo Gozzi
L'Opéra National de Paris vous propose l'opéra L'Amour des trois oranges en 8 représentations du 23 juin au 13 juillet 2012. S’inspirant de Gozzi et de son théâtre surréaliste, secondé par le grand dramaturge russe Meyerhold, Prokofiev compose avec L’Amour des trois oranges un des opéras bouffes les plus réjouissants de l’histoire, une fable brillante et savoureuse, un anti-théâtre radical et jubilatoire, qui est un émerveillement pour tous, petits et moins petits, grands et moins grands.
Le livret est tiré d’une pièce de la commedia dell’arte de Carlo Gozzi que Prokofiev découvrit dans une revue du grand homme de théâtre russe Vsevolod. E. Meyerhold, elle-même intitulée L'Amore delle tre melarance. Il met en scène un prince mélancolique qu’une méchante sorcière condamne à poursuivre trois oranges à travers le monde. Initialement, Prokofiev et Meyerhold devaient l’écrire ensemble, mais l’émigration du compositeur, en 1918, ne le permit pas et c’est en collaboration avec Véra Janacopoulos qu’il l’élabora, d’abord au Japon, puis aux Etats-Unis, où l’opéra devait être créé en 1919. Mais la mort subite du commanditaire, Cleonfonte Campanini, directeur de l’Opéra de Chicago, retarda la création de deux ans et ce n’est qu’en 1921 que l’œuvre put enfin voir le jour. Remportant un certain succès à Chicago, elle ne suscita que sarcasmes et incompréhension à New York deux mois plus tard.
Œuvre de transition, écrite à une époque où le genre opéra se cherchait une nouvelle identité, L’Amour des trois oranges doit beaucoup au contexte historique et culturel qui l’a vu naître. Prokofiev y bannit tout réalisme et toute psychologie, au profit de la bouffonnerie et de la stylisation des personnages. Ce faisant, il rompt avec le « théâtre bourgeois » issu du XIXe siècle et propose une nouvelle forme de spectacle, plus proche du rythme cinématographique du XXe siècle, où priment l’énergie, le rythme, la vitesse. Ainsi, dans cette partition pleine d’entrain et de vivacité, ce ne sont pas les airs ou les ensembles qui sont les plus frappants, mais les « danses », « cortèges » et bien sûr la fameuse « Marche » qui a rendu l’opéra célèbre. Et comme l’écriture de Prokofiev fait preuve d’un brio, d’un souffle et d’un sens des contrastes exceptionnels, elle rejoint la recherche de Meyerhold d’un « théâtre intégral », dépouillé des oripeaux du sentimentalisme ou de la lourdeur des allégories philosophiques.
Informations pratiques
Opéra Bastille plan d'accès120 Rue de Lyon 75012 Paris (M° Bastille)
Dates : samedi 23, mardi 26, vendredi 29 juin, mardi 3, vendredi 6, lundi 9, mercredi 11, vendredi 13 juillet 2012 à 19h30
Tarif préférentiel pour nos internautes 20% de réduction. Offre valable jusqu'au 3 juin 2012 et pour les représentations des 6, 9, 11 et 13 juillet 2012 : 112€ au lieu de 140€ en 1ère cat., 92€ au lieu de 115€ en 2ème cat., et 72€ au lieu de 90€ en 3ème cat.
pour obtenir la réduction réservez en précisant 'Offre Fête des mères' par téléphone au 08 92 89 90 90 (0,34€ la minute) du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h (sauf jours fériés) et par Internet : operadeparis.fr rubrique « Réservation » : S’enregistrer et consulter l’offre disponible dans « offres exceptionnelles »