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Publié le mercredi, 9 juillet 2014 à 09h00

Célibataire, sans enfants recherche le bonheur

Par Emilie Voisin

photo du film je voyage seule de maria sole tognazzi

La réalisatrice dit avoir voulu s’intéresser à une minorité en constante augmentation dont on parle peu au cinéma : « le célibataire d’autrefois qui est, de nos jours, une femme seule sans enfants ». Je voyage seule tourne donc tout autour d’un personnage féminin, Irene, qui vient d’avoir 40 ans et passe sa vie dans des avions et des hôtels de luxe pour en juger, incognito, les standards (on a parfois l’impression d’être dans une brochure d’agence de voyages…).

Bien qu’Irene apprécie beaucoup cette liberté et cette possibilité de découvrir des endroits qu’elle n’aurait jamais pu se permettre, la fameuse crise de la quarantaine n’est pas loin et ses questions existentielles avec : n’avoir personne qui l’attend à la maison, l’horloge biologique qui tourne, ne pas avoir forcément envie de devenir mère, vieillir et affronter une certaine solitude, etc etc.

Son proche entourage n’arrange rien : sa sœur, Silvia, avec qui elle s’engueule régulièrement et qui lui reproche son égoïsme (elle, rentrerait plutôt dans la case « mère au foyer frustrée », mariée avec un homme qui passe ses journées sur Sim City...) et son meilleur ami, Andrea, ancienne flamme, célibataire convaincu, avec lequel elle passe beaucoup de temps mais qui finit par « l’abandonner », décidé à accepter ses nouvelles et imprévues responsabilités de père…

Des thèmes très actuels et intéressants sont évoqués (qu’est-ce que signifie la liberté pour chacun d’entre nous ? Peut-elle être parfois synonyme de solitude ou d’exclusion lorsque l’on ne rentre pas dans les « cases » ? Le véritable acte de liberté est-ce de seulement de pouvoir choisir à quoi l’on va renoncer, comme le dit la réalisatrice ?) mais hélas maladroitement, par une mise en scène assez convenue et un scénario un peu « léger »…

Informations pratiques
Critique du film Je voyage seule