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Publié le dimanche, 2 novembre 2014 à 12h30

"Le danger de l'âme", atelier Tarentelle avec Anna Dego

Par Karima Romdane

Anna Dego - couverture

Anna Dego, la danseuse soliste de l'Arpeggiata, de Christina Pluhar, fait son retour à Paris, et pour la deuxième année consécutive vous propose l'atelier de théâtre et danse "Le danger de l'âme", les 22 et 23 Novembre 2014.

Dans le travail proposé par Anna Dego, le langage de la danse rencontre celui du théâtre, créant un lien original, autonome. Le thème des rencontres offre un voyage autour de la Tarentelle, danse traditionnelle des régions du sud de l’Italie, dont l’origine provient des rites antiques dionysiaques et du culte des mystères répandus alors dans le bassin méditerranéen.

La Tarentelle est une danse traditionnelle typique des régions du sud de l’Italie. Son origine provient des rites antiques dionysiaques et du culte des mystères répandus alors dans le bassin méditerranéen. En effet, au-delà de son image festive, la Tarentelle a une dimension bien plus vaste et complexe, loin de ce lieu commun qui la considère seulement comme danse de séduction ou ludique.

Depuis le Moyen-Age jusqu’au delà du XVIIème siècle, la Tarentelle est considérée d’un point de vue médical et anthropologique. On parle alors d’une maladie, le tarentisme, causée par la morsure d’une araignée qui contraint celui ou celle qui a été piqué à danser jusqu’à ce que l’effet du venin disparaisse. L’araignée, la morsure, le venin ont ici un sens purement symbolique, ils sont autant de prétextes pour faire émerger et évacuer les conflits irrésolus qui nous mordent depuis l’obscurité de notre être.

Pour chasser, éloigner les dangers de l’âme la « tarantata » – celle qui est mordue par l’araignée – doit danser, danser avec l’araignée, danser contre l’araignée, « se faire araignée ». De cette façon la crise devient l’occasion d’un affrontement avec la puissance du mal, le danger de l’âme, contrôlé grâce à la musique et à la danse.

Anna Dego est diplômée de l’école dramatique du Teatro Stabile de Gênes. Elle a commencé à travailler comme comédienne dans des compagnies théâtrales italiennes aux côtés de comédiens tels que Toni Servillo, Luca De Filippo, Lello Arena, Mariangela Melato pour les mises en scène de Marco Sciaccaluga, Franco Branciaroli, Benno Besson, Claudio Collovà et Elio De Capitani entre autres.

La rencontre avec la chorégraphe Adriana Borriello, à l’occasion du spectacle Tango barbare de Copi, marque un tournant dans sa carrière vers le langage de la danse. Elle entre alors dans sa compagnie. Les spectacles Tammorra, Kyrie, Animarrovescio sont le fruit de ses recherches sur les traditions populaires du sud de l’Italie.

De 1997 à 2008, elle a travaillé dans la compagnie de Adriana Borriello. En 2002, elle rencontre Christina Pluhar, directrice de l’ensemble musical l’Arpeggiata, avec lequel elle travaille régulièrement comme danseuse et chorégraphe dans des programmes tels que La Tarantella, All’Improvviso, Los Impossibles, Dance around the World pour n’en citer que quelques uns, (mélange de musique baroque du début du XVII et des formes musicales traditionnelles mais aussi , du jazz...), présentés dans les plus grands festivals internationaux parmi lesquels Hong Kong Arts festival, Istanbul Muzik Festivali, Walt Disney Concert Hall à Los Angeles, Flagéy à Bruxelles, au Théâtre du Châtelet à Paris et à Carnegie Hall à New York.

Informations pratiques
  • Studio Bleu
  • 32, rue du capitaine Marchal 75020 (M° Pelleport, Gambetta)
  • info: sudanzaresudanzare@gmail.com
  • Samedi 22 Novembre de 15h à 20h
  • Dimanche 23 Novembre de 10h à 14h