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Publié le mercredi, 23 septembre 2009 à 08h52

Ludovico Einaudi en concert à l'Alhambra

Par Karima Romdane

Compositeur et pianiste turinois, Ludovico Einaudi s’est imposé en Italie comme l’un des solistes les plus remarqués, tant pour ses musiques de films et ses collaborations avec Nanni Moretti et Ballaké Sissoko que pour ses prestigieux concerts en Europe. Un musicien inclassable, avide de rencontres et d’émotions, dont le style est empreint de simplicité, de pureté et d’élégance.

Deux Trianon et trois Européen plus tard, il a commencé à faire accepter que l’on peut faire partie des compositeurs contemporains, lorgner vers le jazz, le classique et la musique électro, tout en composant des musiques pour le cinéma et la publicité. Sa rencontre avec les frères Lippok démontre, si besoin est, l’appartenance d’Einaudi à son époque. Adulé dans de nombreux pays européens, la France est un des derniers pays à découvrir un artiste essentiel à l’évolution musicale.

2009 devrait être l’année de la consécration avec la sortie du nouveau cd « Nightbook » fin septembre, le concert à l’Alhambra le 20 octobre, la bande annonce du film « The Reader » et la musique de la pub « Orange Internet » diffusé depuis le 7 septembre sur un grand nombre de chaînes françaises.

Né à Turin en 1955, Ludovico Einaudi étudie au Conservatoire de Milan puis poursuit ses études avec Luciano Berio. La musique d'Einaudi commence à se singulariser vers la fin des années 80, lorsqu'il s'imprègne de diverses influences pop. Au même moment, il s’implique dans différentes collaborations avec le théâtre, la vidéo et la danse. L’album Le Onde (1996), première véritable œuvre en tant que soliste, marque un tournant dans sa carrière : un cycle de ballades pour piano inspiré par le roman de Virginia Woolf Les Vagues. En 1999, il réalise Eden Roc, en collaboration avec l'Arménien Djivan Gasparijan, joueur de doudouk. Fin 2001, il sort I Giorni, douze pièces pour piano solo inspirées par ses voyages en Afrique. Il retourne alors au Mali en 2003 où il rencontre Ballaké Sissoko, maître de la kora, avec lequel il enregistre Diario Mali, un album dépouillé, serein et incroyablement novateur qui figure au générique de Bamako, récent film d’Abderrahmane Sissako. Una mattina, paru chez Decca en 2006, tisse une autobiographie à travers un assemblage de mélodies liées entre elles par une histoire. Vient ensuite Divenire dont le titre Primavera sera popularisé par la pub Blue Ray de chez Sony et la bande annonce du film The Reader. Jusqu’à Dairio Mali, les disques d’Einaudi ne se trouvaient pas en France. Ludovico trouve enfin une présence discographique en France avec Harmonia Mundi.

Mais la carrière de Ludovico Einaudi passe également par le cinéma pour lequel il compose des musiques. Notamment Da qualche parte in citta (1994) et Acquario (1996) de Michele Sordillo ; Giorni Dispari (1998) de Dominick Tambasco ; Aprile (1998) de Nanni Moretti ; Fuori dal mondo (1999) de Giuseppe Piccioni, nominé aux Oscars pour lequel Einaudi reçoit le prix “Echo Klassik” en Allemagne ; et Le Prix du désir (2004) de Roberto Andò. This is England, pour lequel il a composé la BO, vient de recevoir le prix du meilleur film anglais.

Informations pratiques
Alhambra plan d'accès
21, Rue Yves Toudic, 75010 Paris (M° République)
www.einaudiwebsite.com
Dates : Mardi 20 octobre 2009 20h30 Tarif préférentiel pour nos internautes 20€ au lieu de 27,50€
pour obtenir la réduction réservez de la part de l'Italie à Paris par téléphone au 01 77 17 57 75, imprimez cette page et présentez-la à la caisse

Ludovico Einaudi
Alhambra, 20 octobre 2009 tarif préférentiel