Regard en Coulisse… de Dario Fo à Jean-Pierre Leonardini

Par Stefano Palombari

Trois acteurs-conteurs s'inspirent de l'œuvre de Dario Fo et font revivre des moments de l’actualité en puisant dans les chroniques journalistiques de Jean-Pierre Léonardini.
« Clowns aguerris à cet art qu’ils pratiquent avec une générosité et une simplicité si rares de nos jours, ils entraînent le spectateur dans le rire et la poésie avec pour seul artifice le plaisir de jouer. » M.J. Sirac L’HUMANITÉ
« Il faut venir à la Girandole sentir le fumet de l'art et de l'intelligence servi avec bienveillance et générosité, comme le minestrone à la fin du spectacle. » G. Flattot France Inter

« Faisant preuve d'un style alerte, d'une ironie faussement légère, d'un savoureux sens de la formule, ces textes se révèlent un véritable plaisir pour l'oreille et pour l'esprit. » M.P.Soleymat, la Terrasse

Dans notre société, l'acte militant est souvent ressenti comme une action obsolète, digne d'être ensevelie au milieu des ruines du mur de Berlin, ou pire, d'être vécu comme un souvenir qu’on contemple à distance avec le regard nostalgique d’ancien combattant.
Je crois qu’on a besoin aujourd’hui plus que jamais, de l’engagement politique de l’artiste au milieu de la cité. Notre travail théâtral va dans ce sens. Nous proposons donc au public, un parcours théâtralisé avec des textes et des chansons de Dario Fo, auteur-acteur militant par excellence, et des chroniques perçantes et prophétiques sur l’actualité de Jean Pierre Leonardini paru dans l’Humanité sous la rubrique : « Regard en coulisse ».

Regard en Coulisse… c’est une ballade dans l’univers de ces deux auteurs, mais également une promenade musicale a travers des chansons. Trois Cont-acteurs, des acteurs-conteurs en contact direct avec le public, vont faire revivre, depuis le moyen-âge cher à Dario Fo en passant par les chroniques journalistiques de Jean-Pierre Leonardini, des moments de l’actualité. Arrêter la course effrénée des nouvelles, pour la fixer dans l’acte théâtral, pour nous permettre de mieux saisir l’essence de l’information, de l’analyser, de l’approfondir.

Comment se battre contre le flux d’informations, souvent piloté, qui occulte une horreur par une autre horreur, une injustice par une autre injustice, recouvrant d’un blanc linceul de silence les faits, laissant dans l’impunité les causes, comme dans un procès qu’on n’a pas le temps de célébrer ? S’arrêter sur l’événement passé, est-ce un exercice qui nous aidera à mieux saisir la nouveauté ? Raconter des vieilles histoires pour mieux comprendre les nouvelles ?... C’est vieux comme le monde !