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Publié le mercredi, 21 mars 2012 à 15h32

Passo, une chorégraphie d' Ambra Senatore

Par Karima Romdane

D’origine turinoise, Ambra Senatore a gagné plusieurs prix internationaux. Elle se lance, avec Passo (Pas/Démarche) dans sa première partition complexe, avec plusieurs danseurs en poursuivant son travail à la frontière de la danse, du théâtre et de l’art visuel. A partir de l’observation d’événements de la vie courante, Ambra Senatore crée des histoires humoristiques et surréalistes empreintes d’un décalage subtil. Unissant avec malice et ironie langage théâtral et chorégraphique, Passo joue sur la confusion entre la réalité et la fiction.

Une danse dynamique et teintée d’ironie ludique, déchirée, par moments, par des touches de l’existence, parfois des plus sombres. On rit sans savoir exactement pourquoi. On est touché par ces corps simplement présents, qui nient la possibilité d’une interprétation unique des évènements, en travaillant sur le doute et sur la surprise. La danse fluide, mise en valeur par une forte présence scénique, se joue du décalage entre les mouvements, de l’apparition-disparition d’un corps à l’autre, de la désynchronisation du geste. Et s’amuse plus que tout, avec une ironie contagieuse, à nous faire perdre nos repères en fragmentant notre vision.

« Qui n’a jamais dessiné une marelle au sol avant d’y sauter à cloche-pied, qui n’a jamais fait « 1,2,3, soleil » dans une cour de récréation, a peu de chance de goûter les saveurs espiègles de Passo, qui nous rappelle, avec une revigorante fraîcheur, que la danse est (aussi) un art du jeu. Avec une écriture très fine, parfois « subtilement caricaturale », qui semble s’effacer derrière une apparence de spontanéité, Passo flirte en effet avec la grâce enfantine des premiers pas, cultive l’ironie légère du mouvement qui échappe au pathos expressif, et délivre toutes les nuances subtiles et profondes des jeux du corps qui mènent malicieusement sur la double voie de la quête de soi et de l’appartenance sociale. Développement d’un court duo primé en 2009 par un jury international à la Fondazione Musica per Roma, cette partition visuelle fourmille d’une écriture qui semble se surprendre elle-même, et le spectateur avec. »
Extrait du journal du Théâtre De la Ville, par Jean-Marc Adolphe (Mouvement)

Ambra Senatore : chorégraphe italienne associée à ALDES, elle commence ses créations en solo en 2004. En tant qu’interprète, elle travaille entre autres avec, Raffaella Giordano, Jean-Claude Gallotta et Georges Lavaudant. Elle s’est formée auprès de Raffaella Giordano, Carolyn Carlson, Dominique Dupuy, Jean Cébron, Malou Airaudo, Bill T. Jones, Ivan Wolf, Nigel Charnock, Karin Waehner. Après un doctorat sur la danse contemporaine en Italie, elle donne des cours d’histoire de la danse à l’Université de Milan et de Turin.

Pour en savoir plus : www.ambrasenatore.com

Durée  : 1h. Chorégraphie  : Ambra Senatore. En collaboration avec : Caterina Basso, Claudia Catarzi, Matteo Ceccarelli, Elisa Ferrari, Tommaso Monza. Lumières : Fausto Bonvini. Musiques : Brian Bellot, Andrea Gattico, Ambra Senatore, i Sanremini, William Shatmer, Anamor, Bedrich Smetana;

Spectacle présenté communément avec le Théâtre de la Ville du 20 au 24 mars 2012 (Théâtre des Abbesses)

Informations pratiques
Théâtre le Monfort plan d'accès
Parc Georges Brassens-106 rue Brancion 75015 Paris (M° Porte de Vanves). Tarif plein 25€, tarif réduit 16€ (- 26 ans, + 65 ans, chômeurs, intermittents, personnes handicapées, groupes à partir de 8 personnes). www.lemonfort.fr
Dates : lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 mars à 20h30
Tarif préférentiel 16€ au lieu de 25€ et jeu-concours des places à gagner pour la Première du lundi 26 mars (terminé) réservé aux abonnés à notre lettre pour obtenir la réduction réservez de la part de l'Italie à Paris au 01 56 08 33 48 du mardi au samedi de 14h00 à 18h30, imprimez cette page et présentez-la à la caisse

Ambra Senatore
Théâtre le Monfort, du 26 au 28 mars 2012 Tarif préférentiel