Publié le lundi, 20 octobre 2025 à 09h28
M comme Maraviglia, d’Aurora Tamigio
Le premier roman d’Aurora Tamigio porte le nom d’un homme, celui de Santi Maraviglia. L’intrigue, pourtant, porte sur les femmes de sa vie.
L’histoire commence avec Rosa Romito, durant les années 1920, dans un village sicilien. Fille d’un père violent, Rosa est coriace, apprend à se débrouiller seule et fuit, à l’adolescence, avec celui qu’elle aime, Sebastiano Quaranta, homme gentil et rêveur. Elle donne naissance à trois enfants ; deux garçons et une fille, Selma. Les parents ouvrent une taverne dans un village au cœur de la montagne tandis que les enfants grandissent dans la joie. Jusqu’au départ de Sebastiano pour la guerre. Les épreuves commencent alors, et atteignent leur paroxysme lorsque Santi Maraviglia atteint le rôle de protagoniste du récit. M comme Maraviglia, donc, mais M comme malheur, surtout. Selma l’épouse. Ils ont trois filles ; Patrizia, Lavinia et Marinella. Le récit suit la vie de chacune d’entre elles, à tour de rôle, en même temps qu’il suit chacune des époques qu’elles traversent, et qu’elles incarnent. La petite histoire dans la grande.
Le premier roman d’Aurora Tamigio, lauréat du prix Bancarella, est une réussite. La lecture est prenante, les personnages caractéristiques. Quelques choix de traduction, cependant, peuvent interroger sans toutefois faire perdre le fil de l’histoire.
Ce livre dépeint avec justesse les révolutions politiques et intimes de la campagne sicilienne du XXe siècle. Comment grandir, dans une société violente ? Comment survivre, lorsque l’on perd son amour ? Comment être libre, en tant que femme ? Des réponses à retrouver dans M comme Maraviglia.
Informations pratiques
- Aurora Tamigio, M comme Maraviglia, traduit de l'italien par Samuel Sfez, Calmann Levy, 22,90 €





