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Publié le dimanche, 13 novembre 2011 à 10h53

Films primés au dernier Festival du cinéma italien de Villerupt

Par Stefano Palombari

Le Festival de Villerupt 2011 vient de se terminer. Voici les films primés.

SETTE OPERE DE MISERICORDIA - (Prix du JURY) Réalisation : Gianluca et Massimiliano DE SERIO Luminita (Olimpia Melinte), une jeune clandestine moldave vit dans la banlieue de Turin. Elle est en cheville avec un infirmier de l’hôpital pour acheter l’identité d’une femme dont le cadavre se trouve à la morgue. Mais en échange, elle doit fournir un bébé. Elle traîne dans l’hôpital, vole de la nourriture et de l’argent.

Lorsqu’elle pénètre dans la chambre d’Antonio (Roberto Herlitzka), un vieil homme endormi, elle vole son argent et fouille dans ses papiers et voit ainsi où il habite. Lorsqu’il rentre chez lui elle le suit, force sa porte et le séquestre. Elle a besoin d’un lieu sûr pour garder l’enfant qu’elle va voler.

SCIALLA ! - (Prix du PUBLIC) ''Réalisation : Francesco Bruni - 2011 (1h35) Interprétation : Fabrizio Bentivoglio, Filippo Scicchitano, Barbora Bobulova, Vinicio Marchioni, Giuseppe Guarino, Prince Manujibeya, Arianna Scommegna, Giacomo Ceccarelli, Raffaella Lebboroni''

Bruno Beltrame vivote. Il a perdu ses ambitions d’écrivain et il écrit les livres des autres, des biographies de vedettes en tout genre. Il donne aussi des cours particuliers à des adolescents peu studieux. Parmi ses élèves il y en a Luca, 15 ans, plus vif et révolté que les autres. Bruno a un choc lorsqu’il rencontre sa mère, une femme qu’il a aimée jadis. Elle lui apprend brutalement que Luca est son fils et qu’elle entend bien le lui confier car elle doit partir six mois en Afrique. Mais Luca doit ignorer qui est son père.

« Scialla » est un emprunt au langage des jeunes à Rome. Le film est une comédie tout à fait plaisante mais qui veut aussi faire réfléchir sur les responsabilités que tout un chacun doit avoir le courage de prendre. Prix Controcampo italiano, Venise 2011.

CORPO CELESTE - (Prix du JURY PRESSE) Réalisation : Alice Rohrwacher ''Interprétation : Yle Vianello, Salvatore Cantalupo, Pasqualina Scuncia, Anita Caprioli, Renato Carpentieri, Monia Alfieri, Licia Amodeo, Maria Luisa De Crescenzo, Gianni Federico.''

Marta a treize ans. Sa famille rentre en Calabre après dix ans passés en Suisse. Elle se sent étrangère et pour l’aider à s’intégrer ses proches la poussent à suivre les cours de catéchisme à la paroisse en vue de sa Confirmation. Mais elle découvre une communauté paroissiale davantage tournée vers le temporel le plus terre à terre que vers la spiritualité.

Lorsqu’elle rencontre un vieux prêtre dans un village reculé, son regard sur les choses de la vie change. Un portrait réaliste et troublant du sud de l’Italie, en dehors des lieux communs liés à la criminalité mafieuse et au désarroi social. Le premier long métrage d’Alice Rohrwacher a été accueilli par une ovation à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

TATANKA - (Prix du JURY EXPLOITANT) ''Réalisation : Giuseppe Gagliardi Interprétation : Clemente Russo, Rade Serbedzija, Giorgio Colangeli, Carmine Recano, Raiz, Sascha Zacharias, Damir Todorovic, Luis Molteni, Susanne Wolff, Claudia Ruffo, Lorenzo Scialla, Vincenzo Pane, Luisa Di Natale, Enzo Casertano''

Vivre pour la beauté du sport ou dans l'enfer de la mafia, Michele est tout au long de sa vie face à ce choix. Adolescent, entraîné par un camarade, il entre au service de la Camorra. Un jour, pour échapper à la police, il se réfugie dans une salle d'entraînement.

C’est sa planche de salut. Il découvre l’univers, la boxe, sous l'autorité du vieux coach Sabatino. A chaque combat, c'est sa propre survie que le jeune homme remet en jeu. Toute nouvelle victoire l'éloigne des ennuis et l'amène à grandir.

RUGGINE - (Prix du JURY JEUNE)) ''Réalisation : Daniele Gaglianone - 2011 (1h49) Interprétation : Filippo Timi, Stefano Accorsi, Valerio Mastandrea, Valeria Solarino''

La banlieue de Turin, à la fin des années 1970. Les enfants jouent dehors, dans les champs qui bordent les immeubles. Ils ont fait leur « château » dans les ruines d’une usine toute proche. Tout à coup c’est l’horreur. Deux fillettes sont retrouvées violées et assassinées. Les enfants découvrent que le coupable, le « monstre », n’est autre que le médecin du quartier. Mais ils sont convaincus que jamais les adultes ne les croiraient. Ils décident donc d’agir seuls. Trente ans plus tard, Sandro, Carmine et Cinzia se sont perdus de vue, mais leurs vies d’adultes sont encore marquées par la violence qu’ils ont connue dans leur enfance.