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Publié le mardi, 28 mai 2013 à 19h30

Le bal rital présente spéciale Transadriatica Salento-Trieste-Paris

Par Karima Romdane

Pour le dernier rendez-vous de la saison avec la musique italienne à la Parole Errante, le Bal Rital présente un double concert exceptionnel : deux groupes venus directement d'Italie, Mascarimirì et Maxmaber Orkestar, qui mettent en valeur les caractéristiques culturelles spécifiques de leurs respectives régions : le Salento, finis-terrae du sud-est d'Italie avec son mélange de races, dialectes, sonorités différentes et Trieste, véritable carrefour entre culture latine et culture slave dans le nord-est du pays.

Il suffit de taper "Trieste" ou "Otranto" sur Google Maps pour se rendre compte au premier coup d'œil qu'on parle des deux extrémités Est de l'Italie : la première tout au Nord, la deuxième au Sud du pays, mais les deux indissolublement liées à leur destin de "portes" et ports vers l'Orient.

Un orient vers l'Europe de l'Est (séparée par la mer Adriatique), mais qui est aussi un Est un peu plus loin dans l'espace et dans le temps, quand la mer Méditerranée était le centre de la communication commerciale et culturelle du vieux continent et l'Italie représentait, grâce à sa position géographique, le point de départ, d'arrivée, de rencontre entre différents peuples et cultures. Cette richesse se réfléchit dans la musique de Mascarimirì et Maxmaber Orkestar, deux groupes qui plongent leurs racines dans leurs terres et leurs traditions mais orientés à la découverte, à la rencontre, à la création, à la contamination.
Transadriatica représente cette traversée de la mer Adriatique dans les deux sens Est-Ouest et Nord-Sud, pour abattre les frontières et les barrières physiques, mais surtout idéologiques. Point commun : la mer adriatique, depuis toujours lieu d'échanges privilégié entre l'Italie, les pays de l'Est et le bassin de la méditerranée.

Mascarimirì né en 1997 de la collaboration des frères Giagnotti (Claudio et Cosimo, d’origines Rom) avec Vito Giannone (à la mandoline) et Beppe Branca (à la basse), qui marquera le passage vers une “tradinnovation” en contribuant fortement au renouvellement de la musique traditionnelle du Salento (Pouilles) : « pizziche pizziche » aux saveurs arabo-andalouses, bourrées et farandoles occitanes se mélangent aux tammurriates de la Campanie, et les sons du flamenco épousent les fanfares des Balkans. Un grand bassin sonore marqué par le son désormais représentatif et identifié des Mascarimirì : le Punk-Dub-Tarantolato, une union d’effets de l’ancien au nouveau, du passé au présent et au futur. Les “loop” électroniques jouent avec les voix traditionnelles des frères Giagnotti, les vingt ans d’Alessio Amato (aux machines électroniques) croisent la longue expérience de Vito Giannone : des ingrédients qui promettent un résultat fort et neuf.

Gitanistan est un travail dont l’origine est une recherche personnelle (les frères Giagnotti étant d’origine Rom) mais également culturelle, artistique, vouée à la découverte des familles Rom/Salentines et des influences que ces communautés ont apporté dans la musique traditionnelle du Salento, une sous-région située dans les Pouilles, le finis-terrae méditerranéen entre Europe et Orient.

Avec : Claudio Giagnotti (voix, flûtes, tambourins), Cosimo Giagnotti (voix, guitare, tambourins), Alessio Amato (programmation, synth), Vito Giannone '(voix, mandoline, tres cubain),

Mascarimirì a collaboré et/ou collabore aujourd’hui avec : Joe Zawinul, Buena Vista Social Club, Les Negresses Vertes, Massilia Sound System, Dupain, Lo Cor de la Plana, Manu Theron, Nux Vomica, E’Zezi, Eugenio Bennato, Marcello Colasurdo, Daniele Sepe, Luigi Cinque, Mauro Pagani, Ludovico Einaudi e i salentini Sud Sound System, Uccio Aloisi, Cesare dell’ Anna.

Gitanistan

Maxmaber Orkestar commence son voyage à Trieste, ville qui représente, grâce à sa position géographique, une véritable porte naturelle entre l'Est et l'Ouest de l'Europe : un lieu d'échange et de contamination, où cohabitent depuis toujours les cultures latine, slave et germanique. Leur répertoire, formé par des compositions originelles (souvent chantées en dialecte triestin) et par des reprises de morceaux traditionnels, représente efficacement cette rencontre, cette porte virtuelle entre la Méditerranée et les Balkans, où le Klezmer, la musique des Roms et les rythmes des Balkans se mêlent au vielles chansons populaires italiennes et au jazz.

Avec : Alberto "Pifferaio" Guzzi (sax, voix), Max "Doktor" Jurcev (accordéon, voix), Eleonora "Lola" Lana (voix), Matteo "Zekka" Zecchini (guitares, voix), Fabio "Mali" (Bandera basse acoustique), Sandro "Spiralni" Perosa (drumset)

Sardoni in Savor

Télamuré tarantella roots (acustico). Trois barbus de l’Italie du Sud, trois spécialistes de la tarantella qui ramènent dans leurs spectacles les ambiances, la spontanéité, l’ivresse et la chaleur de leur terre.Deux pouillais pas pouilleux et un calabrais pas mafieux débarquent à Paris avec leurs sacs remplis d’instruments et leurs instruments bourrés de musiques, rythmes et chansons arrachées à l’inexorabilité du temps. www.telamure.com
Clip vidéo Pizzica Pizzica di Santu Vitu

Performance SanTarantella - c'est la danse notre prière. Performance de Tullia Conte avec la Cie suDanzare.
La danse rituelle du sud de l’Italie, vieille de plusieurs siècles, traditionnellement dansée dans les fêtes ou lors des exorcismes musicaux, offre aujourd’hui encore une grande diversité de styles et d’interprétations. Cette discipline permet, dans sa dimension narrative et imagée, de développer à la fois une gestuelle extrêmement rigoureuse et un véritable travail d’acteur. La tarentelle s’inscrit dans un espace social et artistique, celui du bal et de la scène, à mi-chemin entre chorégraphie et improvisation.

www.sudanzare.com

En collaboration avec Puglia Sounds, Sudanzare, Caravane Ritale, La Parle Errante

A voir aussi : suDanzare en collaboration avec Dilinò et Puglia Sound présente "Mascarimirì Paris Tour"

Informations pratiques
La Parole Errante
9, rue François Debergue 93100 Montreuil (M° Croix de Chavaux, Noctilien 16-34). Tarif 5€. (Aperital offert avant 19h - soit 1 verre + 1 "paneppomodoro" - sorte de bruschetta traditionnelle avec tomates fraiches écrasées, origan et huile d'olive bio des Pouilles "auto-produite"). Adhésion à l'association Caravane Ritale comprise. Restauration sur place avec produits typiques d'Italie du Sud à prix (très) populaires !
Date : Dimanche 2 juin 2013 à partir de 18h
 Le Bal Rital ©