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Il Bacaro, Paris 11

Par Stefano Palombari

Il Bacaro, anchois marinés accompagné de fenouil sauvage et oignon rouge

Ne vous laissez pas tromper par le nom. Si le long des « calli », le bacaro est ce lieu où l'on se rend pour boire un coup, un spritz par exemple, et le solide n'est servi qu'en petites portions, nommées cicchetti, l'établissement parisien du même nom est un véritable restaurant. Eleonora Zuliani, cuisinière et propriétaire des lieux, reconvertie par passion dans la restauration, propose ici une cuisine en bonne partie inspirées par la gastronomie vénitienne.

En franchissant le seuil, on se sent tout de suite chez soi. L'ameublement confère à la salle un air de salon de maison de campagne. Avec une touche rustique donnée par la tête de sanglier accrochée au mur.

Le baccalà mantecato, qui a contribué au succès du restaurant (et qui m'avez été chaudement conseillé), n'étant plus disponible, nous nous sommes rabattus sur les sardine in saor, oignons confits au vinaigre, raisins secs et les alici marinate, anchois marinés accompagné de fenouil sauvage et oignon rouge. Le choix s'est révélé particulièrement heureux. Les deux plats vénitiens était exquis.

Les plats arrivent et on reste dans le sillon qualitatif des entrées. Le carpaccio di vitello zucchine et bottarga (courgettes et poutargue) se révèle délicat et rafraîchissant. Un vrai bon plat estival. Les linguine al pesto di crescione et dadolata di triglia (pistou de cresson et tartare de rouget ) ont carrément provoqué l'enthousiasme. Gustativement, l'ensemble était d'un rare équilibre. La présence du rouget exaltait, en l'assagissant, la saveur du cresson, en en gommant les aspérités, ce côté âcre, piquant, qui peut le rendre désagréable.

Le dessert est peut être le point le moins convaincant du restaurant car axé sur le binôme, qu'on s'époumone depuis longtemps à dénoncer, tiramisù – panna cotta. On a l'impression que l'autre dessert proposé, « ricotta fouettée et fraises » ne fait que de la figuration, une sorte de simple acte de présence. Sauf que nous n'avons pas pu le commander car terminé. Pour rester dans le nord de la Botte, un strudel par exemple aurait eu toute sa place.

Nous avons agrémenté notre repas d'un excellent verre de Morellino di Scansano Passera (5,50 € le verre).

Comptez une trentaine d'euros à la carte (vin exclu). Formules déjeuner 12,50 € et 16 €

Publié le mardi, 31 mai 2016 à 09h41

Informations pratiques
  • Il Bacaro
  • 9 Rue Auguste Laurent - 75011 Paris. Tél. 01 43 79 16 66
  • Fermé samedi à midi, dimanche et lundi midi et soir

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