Ciasa Mia

Par Rédaction

Samuel et Francesca, en provenance du Trentino Alto Adige à l’extrême nord de la Botte ont posé leurs valises dans un endroit charmant au style rustique comme une baita de leur région d’origine, niché dans une ruelle discrète à deux pas du Panthéon.

Les deux jeunes hôtes, qui ont gardé l’accent chantant de leur vallée, proposent une cuisine extrêmement intéressante. Une cuisine moderne et imaginative aux goûts de la tradition. Les ingrédients sont de tout premier choix et presque tous à l’accent des montagnes italiennes.

Mais ce qui frappe le plus dès qu’on franchit la porte du restaurant, c’est la courtoisie. Une courtoisie guère de façade mais plutôt une envie de partager la passion pour la bonne table. Un désir évident que le client se sente bien. Le repas ne se compose pas uniquement des mets commandés, mais vous serez entourés de milles attentions plaisantes. Qui se traduisent aussi en amuses bouches et d’autres perles gastronomiques, souvent très étonnants comme du « pain fumé à la consistance d’éponge et au goût très fin » « l’œuf frais crus servis dans une cuillère et agrémenté d’huile à la truffe blanche » « de la polenta grillée, fine comme une feuille de papier (version trentine du pane carasau sarde) ».

Pour le repas vous avez à disposition deux menus dégustation le « Samuel e Francesca » à 44 euros (4 plats) ou le plus consistant « Ciasa Mia » à 69 € (7 plats). Si vous choisissez l’un des menus, tous ceux qui sont à votre table doivent faire de même. Ils ne peuvent choisir ni un plat à la carte ni un autre menu.

Pour commencer l’anguilla affumicata, spuma di polenta bianca, finferli e formaggio di toma di capra (19 €), anguille à la mousse de polenta bianca, girolles et fromage de chèvre et un excellent début. Les goûts se mélangent parfaitement et le résultat est surprenant.

Ensuite Spaghetti di Kamut « Felicetti » cacio et pepe con tartara di finferli et seppie croccanti (28 €). Ce plat, qui n’est rien d’autre qu’une réélaboration très fantaisiste de la célèbre spécialité romaine est une vraie réussite. Même à bien chercher on ne saurait pas lui trouver des défauts.

Puis on peut poursuivre avec le Germano reale al fieno cappuccio et speck, fagottini di porcini e salsa al vino speziato. (34 €), surprenant, y compris dans sa présentation. On vous amène la cuisse de canard colvert totalement ensevelie dans la paille. Francesca se charge de l’extraire devant vous avant de vous la servir. Le canard est cuit à basse température ce qui lui permet de rester très juteux et savoureux. Le colvert est accompagné par des savoureux ' fagottini'' de cèpes et sauce au vin épicé.

Pour terminer, un excellent Bunnet piemontese arancio sanguigno e yogurt (14 €). Sur une merveilleuse planche en ardoise, la présentation du bonnet est impeccable avec un fin jeu de couleurs entre le marron de la crème au chocolat, le blanc de celle au yaourt et l’orange sanguine. En bouche, c’est la rencontre de différentes saveurs qui se mélangent tout en douceur.

Notre repas a été très agréablement arrosé par un nebbiolo delle langhe Erbaluna (41€), vin biodynamique du Piémont, extrêmement plaisant en bouche qui s’est parfaitement marié à notre repas.

Publié le dimanche, 25 novembre 2012 à 14h01