Oriana Fallaci, un film de Marco Turco

Par Stefano Palombari

Oriana Fallaci raconte la vie à cent à l’heure de cette journaliste italienne hors norme, de la Dolce Vita au 11 Septembre en passant par le Vietnam, la Grèce des colonels ou l’Iran de Khomeiny. Oriana Fallaci est impertinente, drôle et parfois brutale. Elle a révolutionné le journalisme, sillonné la planète et sur- tout rencontré et bousculé tous ceux qui font l’Histoire.

Oriana Fallaci fut la première femme envoyée spéciale dans le monde du journalisme italien, elle doit sa réputation à ses grands entretiens, ses prix littéraires et le ton de ses interviews ; elle était loin du politiquement correct qui sévit aujourd’hui. Henry Kissinger avait dit à son propos après leur entretien qu’il s’agissait de « ''la conversation la plus désastreuse jamais eue avec un journaliste'' ».

« ''Tout ce que je suis, tout ce que j’ai compris politiquement, je le suis et l’ai compris pendant La Résistance. Elle m’est tombée dessus comme la Pentecôte sur les apôtres.'' » Oriana Fallaci

Née en 1929 dans une famille populaire où l’on a le « vice de la lecture », elle s’engage pendant la seconde guerre mondiale dans la Résistance aux côtés de son père militant antifasciste et rejoint le groupe Giustizia e Libertà, à 14 ans. C‘est à cette période qu‘Oriana Fallaci fut exposée pour la première fois aux atrocités de la guerre.

Le film fait l'impasse sur la publication du livre La Rabbia e l'orgoglio, écrit en réaction aux attentats du 11 septembre, émaillé de polémiques pour les propos méprisants de la journaliste vis à vis des populations arabes et de la religion musulmane.

> Notre critique