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Publié le jeudi, 19 novembre 2015 à 16h45

Norma, opéra de Bellini, mise en scène Stéphane Braunschweig

Par Karima Romdane

Norma - couverture

La soprano italienne Maria Agresta, la plus grande Norma d'aujourd'hui, fait revenir à Paris du 8 au 20 décembre, le chef d'œuvre de Bellini dans une nouvelle mise en scène.

En cette année 1831, Bellini est l’étoile montante du bel canto. Au printemps, La Somnambule voit le jour à Milan, bientôt suivie de Norma, créée en fin d’année avec les plus grandes voix du moment, Giuditta Pasta, Giulia Gasi et Domenico Donzelli. L’œuvre surprend lors des premières représentations mais s’impose très vite.

Bellini, avec Norma, bouleverse les codes de l’opéra italien selon Rossini et augure de la grande forme romantique à venir. Ici les frontières se font plus souples entre les airs, duos et ensembles offrant ainsi au tissu musical une fluidité où mélodies et intentions dramatiques convergent en de vastes fresques. Bellini, en plus de « révolutionner » la forme traditionnelle, compose des rôles d’une exigeance folle. Ainsi du rôle-titre de Norma, réputé à juste titre pour être l’un des plus difficiles du répertoire de soprano, impose à la fois une parfaite maîtrise technique et de réelles qualités de tragédienne. Son mythique air « Casta diva » est à lui seul une leçon de haut niveau de l’art belcantiste convoquant longueur du souffle, précision, virtuosité des vocalises et pas moins de trois contre-ut !

Une équipe à la hauteur de ces exigences a été conviée pour servir cet ouvrage « hors normes » à bien des égards. En tout premier lieu, la jeune italienne Maria Agresta fait figure de nouvelle diva du chant italien (elle a triomphé récemment dans Les Puritains à l’Opéra de Paris). Son assurance vocale sur toute l’étendue du registre (le rôle de Norma exige autant d’aisance dans l’aigu que dans le grave) et ses qualités scéniques lui ont permis de s’imposer sur de nombreuses scènes internationales ces dernières saisons. Sa compatriote Sonia Ganassi n’a elle plus rien à prouver dans un rôle qu’elle a fait sien depuis longtemps. La mezzo-soprano n’y sacrifie jamais l’émotion à l’écriture vocale qu’elle maîtrise en virtuose accomplie. Quant à l’homme de théâtre Stéphane Braunschweig, gageons que sa pratique des grandes fresques wagnériennes et verdiennes lui donne toutes les clés pour explorer ce drame de l’intime « démesuré ».

Spectacle en italien, surtitré en français. Durée de l’ouvrage 2h40 environ. Opéra en deux actes (1831). Livret de Felice Romani, d’après Norma ou l’Infanticide d’Alexandre Soumet. Riccardo Frizza (direction), Stéphane Braunschweig (mise en scène et décors), Johanne Saunier (chorégraphie), Thibault Vancraenenbroeck (costumes), Marion Hewlett (lumières). Avec : Maria Agresta (Norma), Sonia Ganassi (Adalgise), Marco Berti (Pollion), Riccardo Zanellato (Orovèse), Sophie van de Woestyne (Clotilde), Marc Larcher (Flavius) et l'Orchestre de chambre de Paris et Choeur de Radio France direction Sofi Jeannnin. Coproduction Théâtre des Champs-Elysées, Opéra de Saint-Etienne, Staatstheater Nürnberg. Décors et costumes réalisés par les Ateliers de l’Opéra de Saint-Etienne.

Jeudi 3 decembre 2015 à 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription conferences@theatrechampselysees.fr

Informations pratiques
  • Théâtre des Champs Elysées
  • 15, Avenue Montaigne 75 008 Paris (M° Alma-Marceau)
  • Du 8 au 20 décembre 2015 à 19h30, dimanche 20 décembre à 17h
  • Tarif préférentiel -15% dans la limite des places disponibles. 1ère cat : 119€ au lieu de 140€, 2ème cat : 85€ au lieu de 100€, 3ème cat : 59€ au lieu de 70€, 4ème cat : 30€ au lieu de 35€.
  • Pour bénéficier de la réduction, indiquez le le code « Italie à Paris » par téléphone au 01 49 52 50 50 du lundi au vendredi de 11h à 18h ou aux caisses du lundi au samedi de 12h à 19h