Le souffle court, de Massimo Carlotto

Par Stefano Palombari

Un Carlotto pur jus : Vitesse, action, rebondissements, échanges rapides, sens de la repartie... tout ce qu'adorent les passionnés des romans noirs. Entre un commerce de bois contaminé, une section déviée des services russes, un trafic d'organes et de drogue... les personnages se croisent, la situation se complique et le rythme devient palpitant. On reste aimanté à la page et on ne voit pas le temps passer.

L'action démarre en Russie, à Tchernobyl, on passe ensuite au Paraguay, pour atterrir à Marseille où tous les personnages se retrouvent et se mêlent à la pègre locale. Ici, une commissaire homo à la laideur repoussante et aux manières expéditives et peu protocolaires essaye d'y voir un peu plus clair.

La policière, Bernadette Bourdet, facétieusement appelée BB, se sert de Garrincha, jeune trafiquant Paraguayen qui a fuit de son pays pour y avoir commis une bourde létale, pour essayer de ramener le calme en ville. Malgré le double jeu du gaffeur transatlantique, la stratégie et la pugnacité de la policière se révèle, du moins partiellement, payante.

Des personnages touchants et hauts en couleur, des dialogues d'une justesse surprenante pour des instants de pur plaisir.